Voilà plus d’une semaine déjà que nous sommes rentrés. Après être redescendus sur terre, voilà un petit résumé de notre merveilleux voyage et de nos actions au Népal. Difficile de savoir par où commencer, tant nous avons été dépaysés !
Nous arrivons à Katmandou le 4 juin après nos deux vols, et devons-nous débrouiller seuls dès le début. Sortis de l’aéroport, nous nous mettons en quête de rejoindre notre auberge de jeunesse. Déjà nous sommes assaillis par des hordes de taxis, qui semblent voir en notre groupe un fort potentiel. Mais malgré le soleil de plomb qui ramollit nos cerveaux, nous tenons bon, refusons les propositions insistantes, et partons à la recherche d’un bus.
Après quelques minutes de recherche, nous en trouvons un. Bien sûr, comme tous les bus népalais, il se rend là où vous souhaitez aller. Nous montons, et découvrons alors le fonctionnement des bus au Népal : il n’y a ni horaire ni trajet fixe (il varie en fonction des passagers), on monte et descend quand le bus est encore en marche. Le « contrôleur » s’occupe certes de faire payer les passagers, mais surtout de rameuter dans le bus d’éventuels clients, en criant, ou bien en descendant carrément dans la rue pour aborder les passants. Plus généralement, la conduite népalaise nous apparaît à des années-lumière de la conduite française. Le plus étonnant est peut-être l’absence apparente d’un quelconque « code de la route » : on double n’importe comment, on force pour s’engager sur une voie, on s’entasse au fond des voitures, ou sur les toits… Il faut aussi prendre garde à éviter les vaches qui se reposent souvent en plein milieu de la route. La seule règle qui semble être respectée est que l’on roule globalement à gauche. Quoique… Nous remarquons également l’attachement tout particulier qu’ont les Népalais avec le klaxon. Sur la route, il est indispensable, et sert dans toutes les situations. Que ce soit pour prévenir, interpeler ou juste par envie, les Népalais l’utilisent tout le temps. De plus, il ne s’agit pas de bètes klaxons occidentaux, qui se contentent de produire une simple note le temps d’une seconde. Ceux-là produisent de courtes mélodies personnalisées, ce qui les rend assez comiques. Une vache sur la route Notre auberge de jeunesse
Arrivés à notre belle auberge de jeunesse, nous déposons nos affaires et sortons découvrir les environs. Katmandou n’est pas au premier abord une ville très agréable à vivre. On y respire beaucoup de poussière et de pollution. Le trafic est incessant, même dans les ruelles, avec son lot de klaxons, et les déchets sont partout. Mais les multiples temples et stuppas que nous découvrons à chaque coin de rue sont magnifiques, et nous passons un peu de temps dans les petites boutiques omniprésentes. Nous faisons l’expérience de notre premier restaurant népalais, et goûtons les momos, des raviolis népalais souvent garnis de poulet ou de légumes. Nous adorons, malgré le cadre assez rustique du restaurant. Pour certains, c’est aussi le commencement d’une longue lutte avec le piment, que les Népalais utilisent presque systématiquement. Confection de momos à l’orphelinat lors du premier samedi avec les enfants
Après une nuit courte, nous prenons le bus pour Pokhara à 6h30. Nous mettons plus de 8 heures pour parcourir les 200 kilomètres qui séparent les deux villes ! Entre les routes en terre, le trafic, les pauses et la chaleur, le trajet nous paraît long… Mais c’est aussi l’occasion de découvrir de superbes paysages ruraux et montagneux. Dernière étape de ce long périple, une fois arrivés à Pokhara : il nous faut prendre un taxi pour rejoindre le monastère et l’orphelinat. A peine descendus du bus, les chauffeurs de taxis nous sautent dessus, et commencent déjà à prendre nos bagages. Nous ne refusons pas, et nous nous faisons bien avoir : nous payons 1200 roupies par taxi, alors que nous apprendrons par la suite qu’un tarif normal se trouve plutôt aux alentours de 400 roupies. Mais nous arrivons bien au monastère Pema T’sal à Hemja, où nous passerons le mois. Nous découvrons les lieux : l’école monastique où étudient les jeunes étudiants moines, le magnifique temple et sa cour, ainsi que nos chambres : simples mais tout à fait suffisantes, elles ont vue sur l’orphelinat où nous passerons la majeure partie de notre temps. Les chambres où l’on dormait au monastère Vue du monastère Les singes se baladaient souvent aux abords du monastère
Nous profitons de l’arrivée des enfants depuis l’école pour les rencontrer et aller pour la première fois à l’orphelinat. Lorsque nous y rentrons, nous sommes touchés par leur accueil. Ils nous offrent un « Namasté » des plus respectueux, en joignant leurs mains, ainsi que leur plus beau sourire, et semblent vraiment heureux de notre arrivée. Nous y rencontrons également Bishnu et Raju, qui s’occupent de l’orphelinat. Ils nous offrent un milk tea (thé masala avec du lait) : c’est délicieux et c’est une boisson que l’on boit plusieurs fois par jour, au petit déjeuner ou durant les pauses. L’orphelinat Un dal bhat
Les présentations faites, nous rentrons au monastère déguster notre premier dal bhat : riz, soupe de lentille et un accompagnement de légumes, souvent épicé. C’est le plat que nous mangeons presque tous les jours, déjeuner comme dîner ; heureusement que c’est bon ! Pendant la soirée, nous trions les vêtements que nous avons récupérés au long de l’année et nous faisons connaissance avec notre premier cafard ! Après une chasse intensive, nous réussissons heureusement à nous en débarrasser. L’école Snow View
Le lendemain, nous visitons l’école Snow View, et rencontrons les élèves. Ils chantent beaucoup et nous font bien rire. Nous rencontrons également la principale de l’école, Mme Bishnu, et nous assistons à quelques cours afin de nous familiariser avec les méthodes d’enseignement népalaises.
Pendant les quelques jours suivants notre arrivée, nous observons la situation et réfléchissons aux projets, réalisables et utiles sur le long terme, à la fois à l’école et à l’orphelinat, que nous voulons mettre en œuvre. Afin d’aider l’orphelinat dans leur traitement des déchets, nous décidons de leur acheter une grande poubelle et de leur construire un composteur en briques. Devant la grande passion des garçons pour le football, nous entreprenons de leur construire de vraies cages de football en bambou. Enfin, constatant que le terrain de l’orphelinat n’est pas vraiment aménagé, et, du fait, assez triste, nous décidons de réaliser un chemin de cailloux colorés et surtout une grande fresque sur le mur séparant l’orphelinat du monastère. En ce qui concerne l’école, nous planifions une série d’expériences scientifiques à réaliser devant les enfants.(pour plus d´informations sur nos activités à l’école :https://iosfhumanitaire.wordpress.com/nos-interventions-a-lecole-snow-view/)
Pour cela, nous devons rejoindre plusieurs fois Pokhara, afin d’acheter le matériel nécessaire à la fois aux travaux et aux expériences. Pour en donner un aperçu, quand nous nous rendons à la boutique de bricolage, le gérant, de temps à autre, appelle des connaissances afin qu’ils lui apportent ce qui lui manque, ou bien emmène l’un d’entre nous en moto pour choisir les bambous. Au passage, quand ces derniers sont longs de trois mètres, ce n’est pas spécialement pratique à ramener à moto puis en taxi !… Comme nous n’avions pas vraiment de jour de repos, nous profitions aussi de ces moments en ville pour acheter des souvenirs, aller au restaurant (pour manger des momos et changer du dal bhat ! ) et nous balader autour du lac Phewa, dans le quartier de Lakeside. Lac Phewa
Nous sortons à deux reprises, le samedi, avec les enfants hors de l’orphelinat. Ces deux sorties ont aussi été une source de bonheur pour eux comme pour nous : la sortie au musée de la montagne (lien vers notre article sur cette sortie : https://iosfhumanitaire.wordpress.com/sortie-au-musee-international-de-la-montagne-170617/ )puis le pique-nique dans le parc au bord du lac de Pokhara. Nous nous sommes tous beaucoup amusés et ils étaient ravis de sortir de chez eux.
Le trajet du retour a lui aussi été bien long… Nous nous sommes cette fois arrêtés pendant 10 heures à Chendgu en Chine. Les plus téméraires d’entre nous sont sortis visiter la ville, les autres cherchant à s’occuper dans cet aéroport où les vendeurs parlent à peine l’anglais… Et surtout nous étions très tristes de quitter les enfants et le Népal.
Tout au long du mois, nous avons avancé sur nos différents projets, détaillés dans un autre article.(voir ici : https://iosfhumanitaire.wordpress.com/travaux-a-lorphelinat/ )Nous avons également construit de belles amitiés avec les enfants, qui heureusement parlaient bien l’anglais. Malgré leurs accents, nous arrivions la plupart du temps à nous comprendre. Grâce au temps passé à l’orphelinat, l’école, le monastère et dans les rues de Pokhara, nous avons découvert une magnifique culture népalaise que nous avons tous adorée : nous espérons avoir de nouveau l’occasion de voyager dans ce pays !